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Le projet PAV

Praille-Acacias-Vernets : Le plus grand chantier urbain de Genève en marche

Le projet Praille-Acacias-Vernets (PAV) s’impose comme le plus grand chantier genevois du siècle. Avec ses 12’000 nouveaux logements, ses équipements publics et ses vastes espaces verts, il redessine en profondeur le paysage urbain. Décrit comme l’un des plus grands projets de renouvellement urbain en Europe, il s’étendra sur trois décennies, avec une échéance prévue en 2050.

Un projet ambitieux porté par des objectifs clairs

La Fondation Praille-Acacias-Vernets, en charge du développement, a vu sa convention d’objectifs pour 2025-2029 validée par le Conseil d’État. Parmi les missions prioritaires, l’acquisition de 15 à 20 droits de superficie d’ici 2029.

Trois chantiers majeurs sont déjà en cours :

  • Campus Pictet de Rochemont et Quai Vernet, dont la livraison est prévue début 2026.
  • La remise à ciel ouvert de la Drize, avec une première phase achevée d’ici fin 2025.

Le projet intègre également des espaces publics et une approche durable, avec une régénération végétale du quartier de l’Étoile, dont les premiers travaux sont attendus pour 2028.

Neuf nouveaux quartiers en gestation

Le développement du PAV comprend la création de neuf quartiers distincts, dont Acacias 1, dont le Plan Localisé de Quartier (PLQ) est entré en vigueur. À partir de 2025, le quartier fera l’objet d’appels à investisseurs. En 2026, la planification des quartiers Praille Ouest, Grosselin et Étoile progressera, accompagnée de nouveaux PLQ.

Par ailleurs, des projets portés par la Ville de Genève, comme la transformation du parvis des Vernets et la réalisation de la Voie verte d’agglomération, avanceront également.

Un levier économique stratégique

Le PAV suscite un fort engouement du monde économique. Selon la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), ce développement est crucial pour répondre aux besoins de logements et d’emplois. Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, estime que le PAV deviendra une centralité majeure, favorisant l’installation d’entreprises et d’investisseurs.

Un modèle de gestion des droits de superficie

Les terrains seront attribués sous droits de superficie à des investisseurs, selon un processus transparent. Un jury indépendant évaluera les projets sur des critères qualitatifs plutôt que financiers, garantissant des attributions basées sur l’intérêt collectif.

Des inquiétudes sur la préservation du patrimoine

Si le projet séduit les milieux économiques, il continue d’inquiéter les défenseurs du patrimoine. Leïla el-Wakil, de l’association SOS Patrimoine CEG, compare le PAV au quartier de La Défense en France, jugé dépassé et inadapté. L’association pointe la densité excessive, la hauteur des tours, l’utilisation massive de béton et le risque de défigurer la silhouette genevoise, notamment depuis la Rade.

Elle plaide pour une réhabilitation des bâtiments existants, à l’image des projets menés à Bâle, plutôt que pour une urbanisation massive.

Un projet en mutation, entre opportunités et défis

Le PAV représente une transformation urbaine d’envergure, avec des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Si son potentiel est immense, son impact sur l’identité genevoise continue de faire débat. La suite du projet, entre avancées et ajustements, sera déterminante pour l’avenir du canton.

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